Mon aventure au Triflow Fest 2018

Je suis allée enseigner au TriFlow Fest !

La semaine dernière, je vous ai parlé de ma première convention de hula-hoop. Cette semaine, je vous raconte mon aventure de la fin de semaine au TriFlow Fest qui avait lieu du huit au dix juin près de Trois-Rivières. 

 

Le TriFlow Fest est le premier festival de flow arts au Québec. Il est organisé par Les Marchands de feu, une jeune compagnie de fabrication et de vente de matériel de cirque basée à Trois-Rivières. Je suis honorée d’avoir été invitée à donner deux ateliers de hula-hoop à ce festival pour sa première édition.

 

Qu’est-ce que que le flow art?

Matériel de feuTout d’abord, tu dois te demander qu’est-ce que le flow art? Le flow art est un terme général qui désigne plusieurs disciplines basées sur le mouvement. Il englobe, entre autres,  les poïs, le bâton, la balle de contact, la rope dart, les buugeng, les éventails, les léviwands et bien sûr, le hula-hoop! Les Flow Arts s’inspirent d’une multitude de disciplines comme la danse, la méditation et les arts martiaux.

 

On parle de flow quand un artiste réussit à manier son instrument avec tellement de fluidité et de créativité que cela en a l’air facile (malgré les innombrables heures de pratique). Pour un artiste, être dans le flow peut vouloir dire enchaîner les mouvements de façon fluide et naturelle sans avoir à trop penser et se laisser guider par la musique et l’inspiration du moment, un peu comme une méditation en mouvement.

 

Et c’est parti!

Nous sommes partis tôt de Québec puisque les ateliers débutaient à 13h  le vendredi. Quatre personnes dans ma voiture pleine à craquer de hula-hoops, de bâtons, de tentes et de sacs à dos. Bien qu’il soit assez facile de se rendre sur le site, nous avons fait confiance à mon GPS, rebaptisé Germaine, pour s’y rendre.

 

Des équilibres sur les mains

Le festival a lieu au Domaine Scout St-Louis-de-France, un camp scout, ce qui a donné à la fin de semaine des airs de camps de vacances pour artistes. Dans le chalet principale, une grande cafétéria et au sous-sol des dortoirs accueillaient les enseignants et les artistes pour la fin de semaine. Pour les festivaliers, plusieurs options d’hébergement s’offraient à eux, allant du camping sauvage aux petits villages de maisonnettes. Le prix du billet pour la fin de semaine est à un prix plus qu’abordable: entre 65 $ en pré-vente et 90$ pour les maisonnettes pour deux nuits et trois jours d’ateliers ainsi qu’un spectacle.

 

Le temps de s’enregistrer à l’entrée et les ateliers débutent déjà. Après une minute de marche bucolique dans le sous-bois, on débouche sur une clairière où se donnent la plupart des ateliers. La forêt est de toute beauté avec son lac et son cours d’eau. Par contre. il faut faire attention à l’herbe à puce, présente à quelques endroits dans le bois.

 

Les ateliers

Hoop love
J’ai eu beaucoup de plaisir avec ce hula-hoop en forme de coeur, merci Cécile!

La programmation est très variée, allant d’ateliers pour débutants, aux ateliers plus spécifiques. Il y en a pour tous les goûts! En plus des disciplines typiques de flow arts, il est possible d’assister à des ateliers d’arts connexes comme le main-à-main, le mât chinois, le tissu aérien, la présence sur scène etc. Comme il y a cinq ateliers simultanément, c’est facile d’y trouver son compte soit en essayant quelque chose de nouveau, soit en allant plus profondément dans sa discipline de prédilection. Mon atelier préféré fut sans aucun doute l’atelier de slapstick (une branche de l’art clownesque où l’on feint de se faire mal de façon volontairement exagérée) donné par le Trifluvien Rémi Francoeur. J’ai eu beaucoup de plaisir à créer une chorégraphie de combat clownesque avec mon ami.

 

En tout, environ 200 personnes sont venues de partout pour soit pour découvrir, soit pour partager leur passion pour les flow arts. Parmi les artistes, il y avait plusieurs professeurs de renom venant de l’extérieur du Québec.  Les participants sont majoritairement francophones, donc la plupart des ateliers se déroulent en français ou dans les deux langues officielles du Canada.

 

À 18 h, les ateliers finissent et c’est l’heure du repas. Il est possible d’acheter un repas pour cinq dollars à la cafétéria. Des plats simples mais nourrissants (je n’ai  jamais réussi à finir mon assiette!). C’est toujours agréable de ne pas avoir à cuisiner quand on passe une journée à prendre des ateliers.

 

Animation

Le soir, une série de DJ s’enchainent jusqu’à trois heures du matin dans une clairière un peu plus loin dans la forêt. Le peu de pluie n’a pas empêché les festivaliers de faire la fête et de danser, soit avec leurs accessoires lumineux, soit avec leurs accessoires de feu. La sécurité des jans de feu était assurée par les gardes-feu, un organisme Montréalais qui a pour mission de développer et enseigner les meilleurs standards de sécurité en matière d’arts de feu. À cet effet, ils donnaient aussi un atelier sur l’écologie, la santé et  la sécurité dans les arts du feu.

 

Étant donné que nous sommes début juin, les nuits sont encore fraîches, comme dit Catherine, au Québec, en été, il faut autant apporter une tuque que des sandales.

 

Jour 2

Hoop yoga

Samedi et dimanche les ateliers ont lieu de 10h à 18h. Après un petit-déjeuner, on débute la journée avec du hoop-yoga (comme le nom le dit, c’est un mélange de hula-hoop et de yoga). Je n’en ai pas encore parlé, mais ils ont été omniprésents en fin de semaine: les MOUSTIQUES! Un petit désagrément qu’on peut chasser aisément avec nos flow toys, mais dans les postures de yoga comme le cadavre: aïe aïe aïe!

 

C’est aujourd’hui que je donne mes deux ateliers de hula-hoop alors je prends un temps pour relire mes notes. Je commence avec un atelier d’isolations à deux hula-hoops. C’est un atelier intermédiaire qui demande beaucoup de concentration car les deux mains ne font jamais le même mouvement en même temps. C’est le genre de truc qui demande beaucoup de pratique et de patience. Certains élèves avaient déjà participé à cet atelier lorsque je l’avais donné à Montréal, mais c’est le genre de mouvement qu’on doit pratiquer souvent. Plusieurs participants filment le résumé de l’atelier à la fin du cours pour se souvenir de tous les trucs appris.

 

Mon second  atelier porte sur quelques lancers et taper. C’est un atelier multiniveau puisque c’est toujours possible d’ajouter de la difficulté à un mouvement de base. Et le vent ajoute aussi un niveau de difficulté. Ce sont des mouvements que l’on peut acquérir rapidement, mais quand on manque son coup, ouch, un hula-hoop sur le nez!

The show must go on!

Line upJe fais une petite sieste avant le souper car ce soir, c’est soir de spectacle! Le cabaret a lieu dans la clairière car il y aura de la manipulation de feu. Puisque l’événement se déroule dans un camp scout, j’ai décidé de revêtir mon ancien uniforme de jeannette pour faire mon numéro de hula-hoop. Et heureux hasard c’est DJ Scout qui débute le DJ-set de ce soir. Étant donné que mon numéro n’a pas de feu, je passe la deuxième, ce qui me donne la chance de regarder le reste des numéros. Aussi variée que les ateliers, nous avons droit à une soirée éclectique. D’abord les numéros sans feu, puis les numéros avec lumières LED et finalement les numéros de feu. J’ai aimé le magnifique numéro de buugeng, accompagné d’un violoniste, celui de la balle contact (qui ne s’est pas laissé déstabiliser par le chien qui a fait irruption sur scène) et comme tout le monde, j’ai été impressionnée par le numéro de fire-eating de Shade Flamewater. La soirée s’est poursuivie, encore une fois , avec un jam de feu et des DJ.

 

Déjà l’heure du départ

Dernière journée, j’essaie de profiter au maximum des dernières heures du festival. Motivée par le spectacle d’hier, je participe à un atelier d’isolation avec buugeng qui me laissera les bras courbaturés.

 

Copie de Image pour Blog (9)Je suis toujours un peu triste de partir car j’ai toujours énormément de plaisir à participer à des conventions. J’ai toujours rêvé de d’organiser une convention de hula-hoop au Québec, mais je sais que c’est énormément de travail. Pour cette première édition, ils ont fait un excellent boulot! Je suis heureuse de voir la communauté grandissante de hula-hoop du Québec réunie en un même endroit et de rencontrer la communauté de flow arts.

 

En résumé, ce fut une très belle fin de semaine. Nous avons été gâtés par la température, nous avons eu du soleil toute la fin de semaine. Ça fait toujours du bien de se retrouver dans la nature sans réseau wifi, pour relaxer et profiter de la vie.

Triflow fest 2018
Photo par Hugo St-Laurent

Es-tu déjà aller dans une convention? Si oui, laquelle ? Prévois-tu aller dans une convention? Pour ne rien oublier lors de ton prochain festival, lis cet article!

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Rédactrice: Maryève

Réviseure et traduction: Fanny