Ma première convention de hula-hoop
Quand j’étais jeune, avec ma soeur, nous avions pris l’habitude de tenir un journal lorsque nous partions en voyage. Une habitude transmise par mon père qui notait religieusement tout les éléments de ses voyages dans de petits calepins. En vieillissant, je n’ai pas perdu cette routine d’écriture. J’adore écrire en voyage et j’ai eu beaucoup de plaisir à relire mes carnets pour te partager mon road trip vers ma première convention de hula-hoop.
Qu’est-ce qu’une convention de hula-hoop? C’est un rassemblement de passionnés de hula-hoop. Allant de deux à cinq jours, on y retrouve des ateliers spécifiques avec des professeurs provenant de partout dans le monde. Ne se limitant pas seulement au hula-hoop, on y retrouve souvent du yoga et d’autres formes d’arts connexes. Le soir, on a souvent droit à des hoop jams sur la musique de DJ et des spectacles de type cabaret mettant en vedette les professeurs invités. Dans le prix de la convention, l’hébergement et la nourriture sont souvent pris en charge. Manger, hula-hooper, dormir, ça existe? Oui, et c’est le paradis sur terre!
L’aventure
Juin 2011, comme je ne connais encore personne qui partage ma passion pour le hula-hoop, alors je suis partie seule de Québec avec ma Tercel 92, mon GPS et mes hula-hoops. Si on attend toujours après quelqu’un pour entreprendre quelque chose de nouveau, on ne fait jamais rien. Neuf heures de road trip avec moi-même jusqu’à ma destination finale: le Hoop Fest New England à Brunswick, Maine aux États-Unis.
Il fait super beau, je roule tranquillement en écoutant une cassette de Rancid. Première aventure à la douane, où on me trouve louche avec mes hula-hoops et mon anglais plutôt approximatif à cette époque. Ceci a mené à un quiproquo lorsque le douanier m’a demandé combien d’argent liquide j’apportais pour mes cinq jours aux USA. «Two thousand just enought for gaz and food». Quarante-cinq minutes à débattre sur ceci jusqu’à ce qu’il me demande d’ouvrir mon porte-monnaie et d’y découvrir non pas 2000 dollars, mais bien 200 dollars. Oups !
Je passe finalement la frontière et poursuis ma route là où les kilomètres deviennent des miles. Suite à ces émotions, un arrêt s’impose pour manger. C’est toujours difficile de trouver une option végétarienne intéressante sur la route, alors je m’arrête au premier endroit qui semble accueillant. Alors, c’est dans un snack-bar de Bethel que je commande un diner composé d’une frite et d’un café. J’en profite aussi pour écrire un peu dans mon cahier et vérifier la carte de nouveau.
La convention
Et c’est reparti, je me sens comme dans un road movie, ou comme dans mon livre préféré Sur la route de Jack Kerouac. Mon GPS m’indique qu’il ne reste que quelques minutes avant d’arriver. J’en profite pour faire un dernier arrêt avant ma destination ultime, le Liquor store où on me carte et regarde mon permis de conduire québécois avec circonspection. J’arrive enfin sur les lieux du festivals : un camping où deux grandes tentes blanches sont dressés pour accueillir les ateliers. Je rencontre l’organisatrice qui me montre où m’installer pour les quatre prochains jours de camping.
Je suis vraiment étonnée de voir autant de hula-hoopeurs réunis au même endroit et heureuse de l’accueil de chacun/chacune (pas beaucoup de chacun, mais quelques-uns quand même!). Je découvre que la Hoop community est une communauté ouverte et accueillante, et surtout que je ne suis pas la seule à adorer ce bout de plastique. Enfin un endroit où je peux parler pendants des heures de hula-hoop, de trucs, de rubans avec des gens qui partagent ma passion!
Pour la première soirée, nous avons droit à un atelier de Malcolm Stuart. Environ 60 hula-hoopeurs sont réunis! Puis la soirée se poursuit avec la musique d’un DJ et un LED JAM , je n’ai jamais vu autant de hula-hoop lumineux réunis au même endroit de ma vie, c’est impressionnant.
Je parle avec quelques personnes. Même si je ne parle pas un anglais impeccable, les gens sont très patients. Rapidement, je mets ma timidité de côté. Je me rends compte que je ne suis pas la seule à être arrivée en solitaire à cet événement. Je me couche tôt, car une grosse journée d’atelier m’attend demain.
Première journée, je déjeune sous une tente où deux longues tables sont dressées. On mange tous ensemble comme une grande famille. Le premier atelier commence. Les ateliers portent sur des sujets spécifiques tel que fold and wrap ou everythings bellow the knees. Je vois en vrai et je prends des cours avec des instructeurs que je suivais sur You Tube. Une grosse journée d’atelier où on apprend énormément. Étonnamment, la barrière de la langue n’est pas si dérangeante. Les professeurs expliquent bien et font beaucoup de démonstrations. Les ateliers sont de neuf heure à cinq heure, donc une grosse journée à bouger et apprendre. Heureusement, j’ai apporté mon cahier où je note les nouveaux trucs que j’apprends. C’est assez exténuant! Nous sommes chanceux d’avoir la nourriture incluse dans le forfait, car je n’aurais pas eu la force de cuisiner après une journée comme ça! C’est de l’excellente nourriture végétarienne. Comme le hula-hoop est une « mode » qui vient des la Californie, les repas dans les conventions sont souvent végétariens avec des options vegans, sans gluten, etc.
Le lendemain, je me lève tôt pour participer à un atelier de yoga avant le déjeuner. Je ne suis pas très motivée car avant mon premier café je ne suis pas très fonctionnelle. À un moment, je feins de ne pas comprendre les instructions en anglais pour pouvoir rester allongée en cadavre au lieu de faire la position de la demi-roue. Mais oups, la prof parle un peu français et dit: «Levez les hanches», juste pour moi. Pas d’autres choix maintenant que de m’impliquer totalement dans cet atelier! Un autre excellent déjeuner, et une autre journée à prendre des notes et à essayer de nouvelles choses. Je participe, entre autres, à un atelier de buuggeng un appareil de jonglerie que je découvre. (Wikipédia: «Le buugeng est un instrument de jonglerie inventé en 2003 par Daï Zaobab et fortement inspiré d’un numéro de Michael Moschen, Moschen in Motion. Buugeng signifie littéralement « arme » (buu) « illusion » (geng).» )
Ce soir, c’est le spectacle de type cabaret des instructeurs et des participants intéressés. Bien sûr que j’ai donné mon nom! Je suis un peu stressé de performer devant un public composé à 100% de hula-hoopeurs. Heureusement, les publics de hula-hoopeurs sont très solidaire et encourageant, ils réagissent fortement lorsqu’ils voient des choses qui leur plait. Je vous laisse juger de ma performance. C’est toujours drôle de se voir dans ses débuts. Une chose qui m’a surprise, c’est que malgré le fait que ce soit un cabaret avec des numéros que de hula-hoop, c’est de voir l’unicité de chacun des numéros.
Je décide de rester deux soirées de plus au camping avec deux personnes rencontrées durant le festival. Pour me reposer et aussi pour profiter de l’endroit. Récapitulatif : ce fut une belle expérience très inspirante.
Après cette convention, je me suis juré de participer au moins à une convention par année. Et j’ai tenu ma promesse! Je suis même maintenant invitée à enseigner à des conventions de hula-hoop partout dans le monde.
Si on a la chance d’habiter une grande ville, il y a de fortes chances qu’il y ait une convention. Sinon, il faut se déplacer pour y participer. C’est rendu, pour moi, mes vacances de prédilection, car on y apprend tellement de choses et qu’on y rencontre des gens qui ont la même passion. Ma mère m’a dit:« tu es bonne, tu ne dois plus rien apprendre!» Au contraire, j’apprends encore énormément de trucs, car le nombre de choses à faire avec un hula-hoop est INFINI. Ça permet parfois de se souvenir de trucs oubliés ou de pratiquer des trucs qu’on aime moins. Et si je connais déjà le mouvement, ça me donne l’occasion de le réviser ou d’observer les méthodes d’enseignement de l’instructeur afin d’améliorer mes techniques d’enseignement.
Dans moins d’une semaine, je vais enseigner deus ateliers de hula-hoop au Triflow, le premier festival de Flow Arts au Québec. J’ai tellement hâte !
Es-tu déjà aller dans une convention? Si oui, laquelle ? Prévois-tu aller dans une convention? Pour ne rien oublier lors de ton prochain festival, lis cet article!
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Rédactrice: Maryève
Réviseure et traduction: Fanny